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10 jours en or

Avec Franck Dubosc, Claude Rich

Un film de Nicolas Brossette

Date de sortie : 11 janvier 2012




10 jours en or
10 jours en or, film de Nicolas Brossette

10 jours en or est un film réalisé par Nicolas Brossette. A voir en salle à partir du 11 janvier 2012.

Marc Bajau sillonne le pays pour le compte d'une marque de vêtements. Il aime cette vie sur la route, libérée de toute contrainte et faite de rencontres d'un soir.

Mais alors qu'il démarre une nouvelle tournée de promotion, sa dernière conquête s'en va en lui laissant son fils, Lucas, un petit métis de six ans...

Commence alors une traversée de la France pas comme les autres, où Marc et Lucas vont croiser la route de Pierre, un retraité fantasque et envahissant, et celle de Julie, une jeune femme en errance.

Au cours de cette odyssée, flanqué de son trio improbable, Marc Bajau va connaître "10 jours en or" qui vont changer sa vie.


10 Jours en Or: bande- annonce par metropolitan_filmexport




Rencontre avec Franck Dubosc interprète de Marc Bajau

  • Qu'est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

    D'abord, c'est un premier film, et ceux qui réalisent pour la première fois en ont tellement envie qu'ils ont vraiment pensé et mûri leur projet. C'est encore plus vrai lorsque le réalisateur a aussi écrit le scénario, ce qui est le cas ici. C'est la promesse d'une qualité et d'une énergie qui me tente.

    En découvrant le scénario de Nicolas, j'ai été à la fois séduit par ce personnage qui change de ce que l'on me propose et par l'histoire elle-même. Bien que ce ne soit pas une comédie de gags, je souriais, j'avais envie de savoir ce qui allait se passer à la page d'après, mais j'étais aussi touché. Pour la première fois, on me proposait un rôle adulte. J'ai joué beaucoup de personnages candides et celui-là ne l'est pas.

  • Comment définiriez-vous Marc Bajau ?

    De tous les personnages que j'ai interprétés, c'est sans doute le plus proche de ce que je suis réellement. Je me suis reconnu en lui. Il a une vie installée et ne veut pas qu'on l'emmerde. Je peux comprendre cela. À l'extérieur, je suis un homme marié, j'ai un enfant, je travaille avec beaucoup de gens, mais à l'intérieur, tout comme lui, j'ai parfois envie d'être libre. Je m'efforce de ne pas être égoïste parce que je me dois à mon public, à ma famille et à mes proches. En revanche, Marc est égoïste et l'assume. Il est paradoxalement coincé dans sa liberté. C'est le propos du film. Contre toute attente, le fait de ne plus être libre va le libérer et l'ouvrir aux autres.

    10 jours en or
    10 jours en or, film de Nicolas Brossette

  • Comment avez-vous approché le rôle ?

    Il est proche de moi, il sourit peu, il est calme. En voyant le film, ma femme a dit qu'elle me reconnaissait enfin. Moi, je me retrouve et je crois que le public me retrouvera. Contrairement à ce qui se passe dans mes spectacles ou la plupart des autres films, j'ai conservé ma démarche naturelle. Au départ, ce personnage ressemble à une caricature, un VRP en vadrouille, puis on va lui découvrir une humanité. Il n'est pas ce qu'il paraît être. En me choisissant, une des volontés de Nicolas Brossette était de partir d'une image de moi pour aller ailleurs. Dans la première scène du film, on retrouve le Franck Dubosc que l'on a l'impression de connaître, et puis peu à peu, on est emmené vers une vraie histoire, un vrai personnage dont on ne peut pas faire une caricature. C'est nouveau pour moi. Marc Bajau est un être humain, plus un rôle qu'un personnage.

  • Le rôle vous place dans une situation inhabituelle. Vous subissez beaucoup…

    Effectivement, je suis celui qui regarde. Je reçois. C'est assez reposant. Faire rire est très difficile. Ici, c'est une autre difficulté que je rencontre. Je dois m'abstenir, rester dans une sobriété qui permet aux autres d'avoir l'impact voulu. Il n'y a pas de clownerie dans le film, on ne peut donc parler ni de clown blanc ni d'Auguste. En général, je suis celui qui fait subir, alors que là, c'est l'inverse.

  • Comment avez-vous réagi en découvrant votre jeune partenaire ?

    Lorsque j'ai lu le scénario, je n'avais encore jamais joué avec de jeunes enfants. Je l'ai fait ensuite sur CAMPING 2 et BIENVENUE À BORD. Naïvement, je pensais que jouer avec un enfant est un peu comme jouer avec un adulte, mais ce n'est pas vrai. On est à la fois attentif à ce que joue le plus jeune avec l'idée de l'aider, de le protéger, et on doit en plus être dans son propre jeu. Ce n'est pas si facile. Pourtant, avec Mathis, les choses ont été différentes. Nicolas a vu beaucoup de candidats et ne m'en a présenté que trois. Lorsque Mathis, qui a l'âge du rôle, est entré dans la pièce, il avait déjà le truc. Quand il a commencé à jouer, il m'a déstabilisé et j'en ai oublié mon texte. C'était magique ! Mathis est très heureux dans la vie avec ses parents et son frère, et là il joue un enfant qui a de gros problèmes. Il devait donc composer un personnage. Peut-être la pudeur et la timidité de l'enfance l'y ont-elles aidé. Très vite, je me suis aperçu que je n'avais pas à faire attention à son jeu. Il était assez doué pour se débrouiller. Nous étions entre comédiens. L'idée de jouer avec un partenaire aussi jeune peut sembler assez particulière, mais dans les faits, cela ne l'était pas. Mathis était un partenaire à part entière.

    J'espérais beaucoup de nos scènes et je n'ai pas été déçu. Des instants magnifiques sont nés. Nous nous emportions l'un l'autre. Il ne tient pas compte du fait qu'il soit filmé ou non. Tous les acteurs font semblant, truquent, mais lui est dans une réalité d'enfant qui joue. Il n'utilise ni truc, ni ficelle, il est dedans complètement. Et du coup, moi aussi. Dans ces moments-là, des choses merveilleuses surgissent.



  • Pouvez-vous nous parler de vos autres partenaires ?

    Dans tous les films que j'ai pu faire, j'ai toujours eu énormément de chance au niveau de mes partenaires. Celui-ci ne fait pas exception.

    Bien évidemment, je connaissais Claude Rich en tant qu'immense comédien, mais pas en tant qu'homme. J'ai été heureux de découvrir qu'il est ce qu'il a l'air d'être : humain, drôle et incroyablement investi dans son travail. Je suis toujours touché que des gens de son envergure, avec une telle carrière, soient heureux de tourner avec moi. J'apprends beaucoup en les regardant travailler. Leur façon d'appréhender les choses avec humilité, toujours à l'écoute, est une leçon. Claude Rich est une des très belles rencontres de ce film et j'aime vraiment ce qu'il a fait du personnage de Pierre.

    Je ne connaissais pas Marie Kremer et j'étais curieux de découvrir qui Nicolas avait choisi pour interpréter Julie. C'est un rôle complexe qui peut vite basculer dans la caricature, et Marie évite complètement cela. La relation entre nos deux personnages échappe aux sentiers battus et surprend. Face à elle, je jouais des choses plus sombres que d'habitude, et Marie réagit avec une sorte de puissance qui vient de l'intérieur. Il est impossible d'imaginer quelqu'un d'autre qu'elle dans le rôle.

  • Comment avez-vous travaillé avec Nicolas Brossette ?

    Il avait énormément pensé son film. Comme tous les réalisateurs de premier long, il savait exactement ce qu'il voulait. Sur un premier film, le réalisateur a beaucoup de conviction. Dès le deuxième, il peut avoir des certitudes, ce qui est bien plus dangereux. Dès le début, Nicolas m'avait prévenu qu'il ne voulait pas le Franck Dubosc rigolo, mais celui qu'il avait cru voir à l'intérieur de moi. Je ne pouvais que lui faciliter la tâche. Je lui ai dit de supprimer tout ce qui ne lui allait pas. Je devais le laisser faire ce qu'il voulait de moi. Nous étions sur la même longueur d'onde parce qu'il s'était posé les questions avant. Tout était très travaillé, il avait des schémas, l'arc de chaque scène. Je suis très précis, j'ai besoin d'être en confiance, de me dire que je peux me laisser aller, oublier que je suis un acteur de one-man show qui écrit ses textes, fait sa mise en scène, a coécrit ses précédents films, parce que la personne en face de moi sait ce qu'elle fait. Pour cela, il faut avoir affaire à quelqu'un qui a bossé son projet et sait ce qu'il veut. J'ai beaucoup lu le scénario, fait des propositions. Très à l'écoute, Nicolas a étudié chacune d'elles. Nous n'avons fait ni compromis ni concession. Pour incarner ce type que toutes ses hésitations, tous ses choix révèlent en creux, je me suis appuyé sur Nicolas. Dans chaque scène, il y avait une évolution, on savait où était le curseur de l'émotion. La première fois que j'ai vu Nicolas avec ses petits cahiers remplis de notes, j'ai trouvé cela très scolaire. Mais je suis également très scolaire dans ma façon d'envisager les choses. Et je me suis rendu compte qu'il avait raison, qu'on a toujours besoin des petites précisions notées sur le cahier ! C'était une bible indispensable. J'espère que Nicolas gardera cette façon de travailler sur tous ses films. Plus nous nous sommes fait confiance, moins il y avait de choses à dire. C'était très agréable parce que j'avais vraiment en face de moi quelqu'un qui ne voulait pas transformer Franck Dubosc, mais juste aller vers celui que je suis à l'intérieur. Nicolas m'a fait beaucoup de bien.

  • Ce rôle vous a-t-il donné envie d'autres registres ?

    Je ne raisonne pas ainsi. Je joue ce que l'on me propose. Sur ce film, j'ai appris que j'aime aussi recevoir, jouer ce type de rôle un peu plus sérieux. J'aime aller voir les comédies, les films à grand spectacle et là, j'ai vu un film un peu plus tendre que le spectateur en moi a aimé. Je n'irais pas jusqu'à souhaiter jouer un drame, mais simplement des personnages qui correspondent un peu plus à mon âge, des rôles plus ancrés dans la réalité. Dans ce film, j'ouvre la portière de la voiture comme je le fais dans la vraie vie. Ce n'est jamais le cas dans les autres films, où tout est travaillé. Sur 10 JOURS EN OR, j'ai appris à aller chercher plus de sentiment en moi sans que cela se voie, à gérer par l'intérieur. Ce film m'a conforté dans ce que je suis : un comédien au service d'un réalisateur et d'un film. Lorsque j'accepte un film, c'est pour le film en lui-même et non pas pour le rôle que l'on me propose.

  • Ce projet vous a-t-il permis de mieux préciser ce que vous êtes en tant que comédien ?

    Je sais quel comédien je suis, mais peut-être ce film permettra-t-il de le préciser aux autres. Jusqu'ici, j'ai toujours joué mes personnages à l'opposé de mon physique. J'ai un physique de mec sérieux, dur, vieux beau, et je joue les idiots alors que je n'ai pas un physique d'idiot au cinéma.Tout comme De Funès avait un physique de petit et jouait les grands chefs. Lui aussi jouait à l'opposé de son physique. Sur 10 JOURS EN OR, tout à coup, je joue en phase avec mon physique et mon âge. Pour la première fois, l'intérieur correspond à l'extérieur. C'est sans doute le premier film où j'accepte mon physique, mon enveloppe. Ce film m'a aidé à me mettre au diapason, à accepter que l'intérieur puisse jouer en alliance avec l'extérieur. Beaucoup de gens pensent que je suis le personnage de mes films car ils croient ce qu'ils voient au cinéma. En variant les plaisirs, les rôles et les personnages, on arrive à brouiller les pistes.

  • Vous êtes-vous demandé comment le public allait réagir à ce film ?

    Le noyau dur de mon public, qui n'est d'ailleurs pas si nombreux, sera certainement content, il appréciera ce film comme une découverte. Je trouverais dommage que l'on me parle plus de ma « nouvelle » façon de jouer plutôt que du film lui-même et de tout ce qu'il donne à ressentir. Je voudrais que l'on me prenne simplement comme un rôle. La force du film est de faire très vite oublier ma carrière. Je souhaite que, pendant une heure et demie, on l'oublie pour ne juger que le film.

  • Savez-vous aujourd'hui ce que représente ce projet pour vous ?

    J'ai tourné quatre films dans l'année, trois grosses comédies et celui-ci. C'est un peu ma bouffée d'oxygène, une part de moi plus proche de ce que je suis. Il me permet de proposer autre chose au public, avec un autre humour, une tendresse. Puisque 10 JOURS EN OR est un peu un road movie, je serais tenté de dire que d'habitude, je suis surtout sur des autoroutes, avec des grosses voitures et que là, nous sommes sur une nationale, on fonce moins, on apprécie plus le paysage. Ce n'est pas un virage dans ma carrière mais une route parallèle.

  • Si vous ne deviez garder qu'un seul souvenir de cette expérience, quel serait-il ?

    À force de rouler pour aller d'un décor à l'autre, de rouler pour jouer, il m'arrivait de ne plus savoir si j'étais dans le film ou non... Ce qui me reste, ce sont les rencontres, avec Claude, avec Marie, avec Nicolas, et bien sûr avec Mathis. Mes longues discussions avec ce petit bonhomme me resteront. J'ai moi-même un fils de presque deux ans et le sentiment de paternité, nouveau pour moi, a teinté nos rapports. Mathis ressemble au genre de fils que j'aimerais avoir. C'était assez troublant. Mathis est très attachant, j'entends encore sa voix grave. Peut-être y a-t-il une symbolique dans le fait que nous avons tous les deux des voix cassées dans le film. C'est l'histoire de deux vies un peu bizarres, un peu bancales, dont l'une a peut-être le pouvoir d'aider l'autre. Reste à découvrir laquelle et comment... Toute l'émotion du film est dans cet échange.



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