La rétrospective réunit une centaine d'oeuvres venues du monde entier. Certains cycles méconnus comme ceux des premières "Venus", des sculptures de Plexiglas "enrubannées", des "Championnes" à partir de carcasses automobiles, réalisées en 1986, de la "Suite milanaise" de 1998 constituent des ensembles réunis inédits à ce jour.
Confrontant sans cesse son oeuvre au classicisme et à la modernité, César élabore alors une pratique mêlant ce que le critique Pierre Restany appellera une opposition continue entre "homo faber" et "homo ludens". Jouant sans cesse du contraste entre une maîtrise assumée du métier de sculpteur et des gestes profondément novateurs, César surprend son public lorsqu'au tournant des années 1960, il réalise ses premières "Compressions". Présentées au Salon de Mai, elles inaugurent un cycle qui ne sera reconnu par le monde de l'art qu'avec leur présentation à la galerie Mathias Fels en 1969, cycle qui ne s'interrompra qu'avec la mort de l'artiste en 1998. Elles sont l'un des gestes les plus radicaux de la sculpture du 20e siècle, présentées aussi bien à la documenta de Cassel qu'à la Biennale de Venise, inspirant de nombreux artistes allant des américains Lynda Benglis ou Charles Ray au français Bertrand Lavier.