Robert Morris : The Perceiving Body / Le corps perceptif
Article mis à jour le 15/08/20 18:32
Musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
Exposition du 1er juillet 2020 au 1er novembre 2020
Le musée d'Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole consacre une exposition à Robert Morris. L'exposition "Robert Morris : The Perceiving Body / Le corps perceptif" est à voir à partir du 1er juillet 2020 à Saint-Étienne.
L'exposition se penche sur les premiers travaux de l'artiste, du début des années 60 à la fin des années 70, période pendant laquelle Robert Morris a réalisé ce que l'on considère aujourd'hui comme des œuvres canoniques d'art minimal et postminimal.
L'exposition "Robert Morris : The Perceiving Body / Le corps perceptif" est structurée en sept espaces distincts, chacun contenant une seule œuvre, autrement dit une installation ou un groupe spécifique d'objets connexes. Ces espaces sont consacrés à des œuvres représentant un ensemble de préoccupations formelles et thématiques autour des actes de fabrication et de contemplation. La production de Robert Morris était basée sur l'application a priori de la permutation et de la chance de générer une forme esthétique. En fin de compte, les œuvres représentent plus une enquête en cours sur les théories de la vue qui impliquent le "corps perceptif". Les premières pratiques de Morris apparaissent dans cette exposition comme méthodiques tout en étant profondément personnelles et marquées par le doute philosophique.
Les œuvres de l'exposition Robert Morris à Saint-Étienne sont sélectionnées à la fois pour leur signification historique et leur impact en tant qu'expériences radicales sous forme sculpturale. Elles incluent des exemples célèbres tels que les trois "poutres en L" et les cubes en miroir ; les grandes constructions en contreplaqué, en fibre de verre et en treillis d'acier retenant, transmettant ou réfléchissant la lumière. Figurent également des œuvres de type "processuel" produites à l'aide de formes neutres découpées dans un feutre doux, un "fragment dispersé" conçu en fonction d'opérations aléatoires inspirées de John Cage, et une installation qui défait le principe de la perspective. Un film sur la thématique du miroir, où l'artiste intervient avec son propre corps, est également intégré au parcours.
Dans les espaces, les implications entrelacées de matériaux et leurs configurations renouvelées sont évidentes : la clarté de la forme géométrique par rapport au comportement antiforme du feutre ; le littéralisme des gros objets contre l'illusionnisme du miroir ; les principes de permutation, de dispersion, de mesure et de chance. Les recherches esthétiques de Morris sont restées tourmentées, ce dernier remettant sans cesse en question ses œuvres.
L'exposition "Robert Morris : The Perceiving Body / Le corps perceptif" au musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole insiste sur une présentation à la fois concise et percutante des premiers travaux d'une figure clef de l'histoire de l'art de l'aprèsguerre. Le projet aborde une pratique esthétique qui a contribué à la transformation de la création artistique à une époque de troubles politiques et de profonds changements historiques.