Le MoMA et le musée d’Orsay ont donc décidé de re-visiter Ensor, et 110 ans après l’échec de sa première exposition à Paris, de questionner de nouveau ses impénétrables masques et ses menaçants squelettes. De le placer face au vingtième siècle dont il dépend très largement, ayant assisté à l’éclosion de l’expressionnisme, du cubisme, du futurisme, de Dada, du surréalisme... Ayant même, selon son propre discours, "anticipé tous les mouvements modernes". De placer Ensor, au coeur de ce dix-neuvième siècle dont il est bien un des turbulents enfants, revendiquant une place définitive, "entre Manet et Van Gogh..."