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Gustave Caillebotte

Biographie Gustave Caillebotte

Le peintre français Gustave Caillebotte naît le 19 août 1848 à Paris. Il décède à Gennevilliers le 21 février 1894. Son père, Martial Caillebotte, originaire de Normandie et né en 1799, a épousé en troisièmes noces Céleste Daufresne, née en 1819 à Lisieux. Il possède une entreprise prospère, qui fabrique des lits et des couvertures pour l'armée. Gustave a déjà un demi-frère, Alfred (1834-1896), né d'une première union de son père et qui sera ordonné prêtre en 1858. René Caillebotte naît le 27 janvier 1851, Martial Caillebotte le 7 avril 1853.

Le 6 octobre 1858, Gustave entre au lycée Louis-le-Grand, pensionnat de Vanves. Le 26 avril 1860, il fait sa première communion. Le 12 mai, son père acquiert une propriété à Yerres en Seine-et-Oise, une grande maison de campagne où la famille passera désormais ses étés, et qui sert de cadre aux premières toiles de Gustave.

Gustave Caillebotte
Gustave Caillebotte


Le 15 janvier 1866, Martial Caillebotte père achète à la Ville de Paris une parcelle dans le VIIIe arrondissement, à l'angle des rues de Miromesnil et de Lisbonne, où il fait construire un hôtel particulier de trois étages. En novembre 1867, la famille déménage au 77, rue de Miromesnil.

Le 1er août 1868, Gustave Caillebotte est bachelier en droit. Appelé pour le service militaire, il est aidé par son père qui lui paie un remplaçant et lui permet ainsi de poursuivre ses études à Paris. Le 6 juillet 1870, Gustave obtient une licence en droit. Le 26 juillet, à la suite de la déclaration de guerre avec la Prusse, il est mobilisé dans la garde nationale mobile de la Seine. Il sera démobilisé le 7 mars 1871.

En 1872, Gustave Caillebotte effectue un probable voyage en Italie avec son père, où il visite son ami le peintre Giuseppe de Nittis. Il fréquente l'atelier Bonnat à Paris et se prépare pour le concours d'admission à l'Ecole des beaux-arts. En février 1873, il est admis à l'Ecole des beaux-arts. Caillebotte fréquentera peu l'Ecole.

Caillebotte peintre
Gustave Caillebotte, "Baigneur s'apprêtant à plonger"


En avril 1874, la première exposition impressionniste se tient dans les locaux du photographe Nadar, 35, boulevard des Capucines. Caillebotte n'y participe pas. Monet y présente "Impression, soleil levant", dont naît par dérision le terme "impressionnisme". L'immeuble familial de la rue de Miromesnil est surélevé pour offrir un atelier à Gustave. Martial Caillebotte père, décède le 24 décembre à l'âge de 75 ans.

En avril 1875, le Salon refuse les "Raboteurs de parquets" de Caillebotte. Par le biais de Giuseppe de Nittis et de Bonnat, lui-même lié à Edgar Degas, Gustave intègre le milieu artistique parisien.

En février 1876, Caillebotte achète plusieurs toiles à Claude Monet, formant le noyau de sa collection personnelle. Caillebotte et Monet tissent de profonds liens d'amitié. Pendant les années suivantes et jusqu'à sa mort, Caillebotte soutiendra moralement et financièrement son ami à de nombreuses reprises, en lui payant son loyer et en lui achetant souvent des tableaux. Très généreux avec ses amis impressionnistes, il aide aussi Pissarro. En avril, la deuxième exposition impressionniste s'ouvre chez le marchand Durand-Ruel. Y participent entre autres Degas, Monet, Morisot, Pissarro, Renoir et Sisley. Caillebotte y présente huit tableaux. Son frère René décède le 1er novembre, à l'âge de 26 ans. Le 3 novembre, Gustave rédige un premier testament, dans lequel il met à disposition une somme importante pour la réalisation d'une prochaine "exposition des peintres dits intransigeants ou impressionnistes". Il y note également le legs à l'Etat français de sa collection personnelle d'oeuvres d'art. Renoir est désigné comme exécuteur testamentaire.

Petit Gennevilliers
Gustave Caillebotte, "Le jardin du Petit Gennevilliers en hiver"


En avril 1877, la troisième exposition impressionniste a lieu dans un appartement loué pour l'occasion par Caillebotte, rue Le Peletier. Véritable organisateur et mécène de cette manifestation, il y présente une quinzaine de toiles. Cézanne, Degas, Monet, Pissarro ou encore Renoir participent également à cette exposition. Au cours de cette année, Gustave, avec son frère Martial, commence une collection de timbres, devenant un philatéliste de premier plan. C'est à ce moment également que les deux frères découvrent le yachting.

La mère de Gustave, Céleste Caillebotte, décède à 58 ans, le 20 octobre 1878. L'héritage laissé par leurs parents offre à Gustave et Martial l'assurance d'une vie à l'abri des soucis financiers.

En 1879, les deux frères déménagent au 31, boulevard Haussmann et vendent la propriété d'Yerres. Gustave devient membre du Cercle de la voile de Paris. Au cours de cette année, il voyage à Londres. Mise sur pied essentiellement par Caillebotte, la quatrième exposition impressionniste s'ouvre, 28, avenue de l'Opéra. Il y expose plus de vingt-cinq tableaux, la plupart peints à Yerres. Cézanne, Renoir et Sisley n'y participent pas, préférant tenter leur chance au Salon officiel.

Le 9 janvier 1880, Caillebotte est nommé l'un des deux vice-présidents du Cercle de la voile à Paris. Il participe à plusieurs régates à Argenteuil. La cinquième exposition impressionniste est organisée, 10, rue des Pyramides. Caillebotte y participe avec onze tableaux. Gustave et Martial rencontrent plusieurs succès lors des régates au Havre, à Trouville et Fécamp. Caillebotte participera dès lors chaque année aux régates en Normandie et à Argenteuil avec ses bateaux.

En avril 1881, Caillebotte ne participe pas à la sixième exposition impressionniste. Des dissensions avec Degas à propos des artistes invités sont à l'origine de cette absence. Le 7 mai, les frères Caillebotte achètent une propriété au bord de la Seine au Petit Gennevilliers, sur la rive en face d'Argenteuil et tout à côté du Cercle de la voile de Paris.

En 1882, Caillebotte date pour la première fois des toiles peintes au Petit Gennevilliers. Malgré les tensions au sein du groupe impressionniste, Caillebotte présente dix-sept tableaux à la septième exposition des "Artistes indépendants", 251, rue Saint-Honoré, avec entre autres Gauguin, Monet, Morisot, Renoir et Sisley. Le yacht Jack est construit à Argenteuil, d'après les plans dessinés par Gustave Caillebotte, qui sera au cours de sa vie l'architecte de vingt-cinq bateaux. Caillebotte peint à Trouville pendant l'été.

En 1883, Joris-Karl Huysmans fait l'éloge de l'art de Caillebotte dans un article sur "L'exposition des indépendants en 1880". Le 20 novembre, Gustave Caillebotte rédige un second testament dans lequel il confirme ses anciennes dispositions et ajoute une rente viagère à Charlotte Berthier, sa jeune compagne. En outre, il libère Renoir de toute dette envers lui.

En 1884, Caillebotte acquiert plusieurs oeuvres d'Edouard Manet, lors de la vente de l'atelier de ce dernier. Caillebotte et Monet se rencontrent en Normandie.

En avril 1886, Caillebotte présente dix toiles dans une exposition organisée par Durand-Ruel à New York, "Works in Oil and Pastel by the Impressionists of Paris". En mai, il ne présente aucun tableau à la huitième et dernière exposition impressionniste, qui accorde une large place au pointillisme.

En 1887, Gustave rachète à Martial ses parts de terrains et d'immeubles au Petit Gennevilliers. Le 7 juin, Martial épouse Marie Minoret à Paris, mariage célébré par Alfred, le demi-frère de Gustave et Martial. Gustave achète plusieurs terrains et immeubles au Petit Gennevilliers.

En 1888, Gustave Caillebotte fait du Petit Gennevilliers sa résidence principale. L'horticulture et la navigation à voile occupent désormais une grande place dans sa vie. Caillebotte participe à la cinquième exposition des XX à Bruxelles avec huit tableaux. Le 20 avril naît Jean Caillebotte, fils de Martial. Le 6 mai, Caillebotte est élu conseiller municipal de Gennevilliers. Il prend activement part aux activités de la commune. En mai, il participe à une exposition de groupe chez Durand-Ruel, 11, rue Le Peletier.

Le 5 novembre 1889, Gustave Caillebotte confirme les dispositions de ses anciens testaments et rajoute le legs d'une maison à Gennevilliers à Charlotte Berthier. Le 28 mai 1890 naît Geneviève Caillebotte, fille de Martial.

En 1891, Caillebotte conserve un lien avec Paris, avec la tradition des dîners au Café Riche, qui rassemblent les peintres impressionnistes. Il y participe jusqu'à sa mort. Le 14 septembre, Monet demande à Caillebotte de lui donner un bateau stable pour pouvoir y peindre. En septembre-octobre, Renoir est chez Caillebotte au Petit Gennevilliers.

En 1892, Gustave Caillebotte est témoin des mariages civil et religieux de Claude Monet avec Alice Raingo, veuve d'Ernest Hoschedé.

Le 21 février 1894, Gustave Caillebotte meurt d'une congestion cérébrale au Petit Gennevilliers, à 45 ans. Ses obsèques sont célébrées par son demi-frère Alfred. Il est enterré au Père Lachaise.

Expositions Gustave Caillebotte (sélection)



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