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Georges Braque

Biographie Georges Braque

"L’Art est fait pour troubler, la science rassure." Georges Braque

Georges Braque, peintre et sculpteur français, naît à Argenteuil le 13 mai 1882. Il décède à Paris le 31 août 1963.

En 1899, Georges Braque entre dans l’entreprise de son père puis chez Roney, entrepreneur de peinture décorative au Havre. En 1901, il effectue son service militaire au Havre. En octobre 1902, Braque s’installe rue Lepic à Montmartre. Il s’inscrit à l’Académie Humbert où il rencontre Marie Laurencin et Francis Picabia.

En 1903, après un bref passage à l’Ecole des Beaux-Arts, dans l’atelier de Léon Bonnat, il retourne à l’Académie Humbert. L'année suivante Braque commence à peindre dans un atelier loué rue d’Orsel, en face du Théâtre Montmartre. En 1905, il passe l’été à Honfleur et au Havre, en compagnie du sculpteur catalan Manolo et du critique Maurice Raynal. Ses amis peintres havrais Raoul Dufy et Othon Friesz exposent au Salon d’Automne de Paris. Lors de la visite du Salon, Braque découvre la peinture de Matisse et des autres peintres fauves dans la salle qui leur est réservée.

Georges Braque
Georges Braque


En 1906, Georges Braque expose sept tableaux au Salon des Indépendants. Il passe l’été à Anvers avec Friesz et s’installe, de novembre 1906 à janvier 1907 à L’Estaque, petit port près de Marseille où il peint ses premiers tableaux fauves.

En mars 1907, Braque présente au Salon des Indépendants six paysages rapportés de L’Estaque. Il rencontre Henri Matisse, André Derain et Maurice de Vlaminck. La rétrospective Cézanne au Salon d’Automne est déterminante pour l’évolution de sa peinture. Braque rencontre le marchand Daniel-Henry Kahnweiler et Guillaume Apollinaire. Ce dernier le conduit chez Pablo Picasso. au Bateau Lavoir. La découverte, dans l’atelier, des "Demoiselles d’Avignon" accompagne les recherches de Braque qui aboutiront au "Grand Nu".

En 1908, le jury du Salon d’Automne refuse des oeuvres rapportées de L’Estaque. Elles sont montrées dans la galerie de Kahnweiler en novembre. Braque et Picasso se voient presque quotidiennement : leur amitié se resserre. L'année suivante Braque expose deux peintures au Salon des Indépendants.

En 1910, le cubisme cézannien de Braque et Picasso évolue vers une fragmentation de la forme en facettes. Braque rejoint Picasso à Céret en août. Il réalise des peintures à la limite de l’abstraction, dans lesquelles il introduit lettres et chiffres au pochoir et faux bois, évoquant l’atmosphère des cafés.

En 1912, Georges Braque épouse Marcelle Lapré. Ses première pointes-sèches cubistes de 1911, "Fox" et "Job", sont éditées par Kahnweiler. Braque expose au Sonderbund de Cologne et au Blaue Reiter à Munich. Il passe l'été à Sorgues avec Picasso. Ils achètent ensemble des statuettes et des masques africains à Marseille. Braque réalise les premiers papiers collés.

En février et mars 1913, Braque participe avec trois oeuvres à l’Armory Show de New York qui a lieu également à Chicago et Boston en avril et mai.

Mobilisé en août 1914 lors de son séjour à Sorgues, Braque est envoyé au front en novembre. Une exposition avec Picasso se déroule à New York à la Photo-Secession Gallery du 9 décembre 1914 au 9 janvier 1915. Blessé et trépané en mai 1915, l’artiste revient à Paris en juin. Il reste hospitalisé jusqu’en 1916. Il est alors démobilisé et retourne à Sorgues continuer sa convalescence et reprendre progressivement la peinture.

En décembre 1917, Braque publie ses "Pensées et réflexions sur la peinture" dans la revue Nord-Sud, dirigée par son ami Reverdy. Il poursuit cette réflexion dans une sorte de journal qui, tout au long de sa vie, émaillera de notes rapides et d’aphorismes ses carnets de dessins.

En 1919, Braque réalise une série de natures mortes dont certaines figurent à sa première exposition personnelle organisée par Léonce Rosenberg à la galerie de l’Effort moderne du 5 au 31 mars. Il expose au Salon d’automne quatre natures mortes appartenant à Léonce Rosenberg. En 1920, il poursuit son travail sur les natures mortes. Il réalise sa première sculpture, "Femme debout".

En 1921, une série de 3 bois gravés en couleur illustrant une comédie lyrique d’Erik Satie, "Le Piège de Méduse", témoigne de son amitié avec le musicien. De nombreux tableaux de Braque sont dispersés lors des quatre ventes Kahnweiler qui ont lieu à Drouot entre juin 1921 et mai 1923.

En 1922, 18 peintures sont réunies dans la salle d’honneur du Salon d’Automne, dont les "Canéphores", début d’une série de figures monumentales drapées à l’antique que Braque peindra jusqu’en 1926. Il travaille en série également sur le thème des "Cheminées".

En 1924, Braque expose à la galerie Paul Rosenberg, son nouveau marchand. En 1925, il s’installe dans la maison-atelier du parc Montsouris dans le quatorzième arrondissement de Paris. En 1926, a lieu sa deuxième exposition chez Paul Rosenberg du 8 au 27 mai. En 1928, il entreprend une nouvelle série de "Guéridons" en peinture.

En 1929, il fait construire, à Varangéville–sur-Mer en Seine Maritime une maison et un atelier qu’il occupera désormais chaque été. En 1930, une exposition d’oeuvres de Braque et de Picasso se déroule à la galerie Flechtheim de Berlin du 21 septembre à mi-octobre. En 1931, le marchand Ambroise Vollardlui commande un livre illustré de gravures à l’eau-forte, "La Théogonie" d’Hésiode. Les 16 eaux-fortes pour "La Théogonie" sont réalisées entre 1932 et 1935. Elles seront tirées à 50 exemplaires par Galanis et éditées en volume par Maeght en 1955.

En 1933, la première rétrospective de Braque, avec 183 oeuvres, se tient à la Kunsthalle de Bâle du 9 avril au 14 mai. En novembre et décembre 1936, se déroule une exposition rétrospective au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Une exposition a lieu chez Paul Rosenberg chaque année jusqu’en 1939.

Durant l’hiver 1939-1940 passé à Varangéville, Braque réalise des sculptures à partir de matériaux naturels, tels les galets collectés sur la plage. L’exposition "Georges Braque, Rétrospective Exhibition" organisée à Chicago, puis Washington et San Francisco entre novembre 1939 et mars 1940 permet de mieux le faire connaître aux Etats-Unis et annonce le succès de la rétrospective new-yorkaise de 1944. A la Libération, Braque retourne à Varangéville, où il commence l’importante série des "Billards" en peinture, sept variations sur ce thème dont certaines seront travaillées jusqu’en 1952.

Du 30 mai au 30 juin 1947 se tient la première exposition de Braque chez Aimé Maeght qui devient son marchand. En marge de l’exposition, les éditions Maeght publient le "Cahier de Georges Braque, 1917-1947", sorte d’aboutissement de ses réflexions sur l’art, accompagné de 3 lithographies.

En 1948, Braque reçoit le Grand Prix de la XXIVe Biennale de Venise, la première organisée depuis la guerre.

La magistrale série des "Ateliers", au nombre de huit, exécutée entre 1949 et 1956, se développe en une séquence de toiles amples qui accapare une grande partie de son énergie. Une importante rétrospective se déroule en 1949 au musée d’art moderne de New York puis au musée de Cleveland. Les grandes expositions de la décennie suivante confortent cette reconnaissance internationale.

En 1952, à la demande de Georges Salles, directeur des musées de France, Braque décore le plafond de la salle Henri II, dite alors salle des Etrusques, au musée du Louvre. La salle est inaugurée en 1953.

A partir de 1956, le thème de l’oiseau domine désormais son ultime production. En 1959, le livre de Pierre-André Benoît, "Braque et le divin manifesté", illustré de gravures de Braque, exprime la relation amicale qui se noue alors entre le peintre et l’éditeur.

En 1960, le thème du paysage en peinture s’intensifie autour des marines. Une rétrospective se tient à la Kunsthalle de Bâle et une exposition de l’oeuvre graphique à la Bibliothèque Nationale à Paris. En décembre 1961, l’exposition "L’Atelier de Braque" est organisée par Jean Cassou, conservateur en chef du MNAM dans la galerie Mollien du musée du Louvre.

"La Sarcleuse" (1962) est le dernier tableau de Braque. Une exposition de bijoux créés à partir de ses oeuvres a lieu au musée des Arts Décoratifs de Paris en 1963.

"Il n'est en art qu'une chose qui vaille : celle qu'on ne peut expliquer." Georges Braque.

Expositions Georges Braque (sélection)



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