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Otto Dix : le Retable d'Issenheim

Musée Unterlinden de Colmar

Exposition du 8 octobre 2016 au 30 janvier 2017

Rendez-vous à Colmar pour une exposition d'exception consacrée à Otto Dix au Musée Unterlinden intitulée Otto Dix : le Retable d'Issenheim.

A l'occasion du 125e anniversaire de la naissance d'Otto Dix et des 500 ans du Retable d'Issenheim, le Musée Unterlinden présente sa première grande exposition d'art moderne. Intitulée Otto Dix – le Retable d'Issenheim, elle est consacrée à la permanence de la réception du Retable d'Issenheim peint par Grünewald dans l'oeuvre d'Otto Dix.

Avec plus de 100 oeuvres issues des plus grandes collections publiques et privées, elle montre comment Otto Dix s'est inspiré du Retable d'Issenheim (1512-1516). De ses débuts expressionnistes à Dresde dans les années 1910 à la Première Guerre Mondiale ; de la Nouvelle Objectivité à son statut d' "artiste dégénéré" sous le régime nazi ; de son exil intérieur sur les bords du lac de Constance à son emprisonnement à Colmar en 1945 ; de son retour en Allemagne jusqu'à la fin de sa carrière, le Retable d'Issenheim n'a cessé de hanter son oeuvre.

Durant toute sa carrière, Otto Dix n'a cessé d'interroger le Retable d'Issenheim, oeuvre peinte par l'artiste Mathis Gothart Nithart dit Grünewald, le chef-d'oeuvre du Musée Unterlinden de Colmar. Otto Dix est d'ailleurs le seul artiste du vingtième siècle à s'être autant intéressé à ce retable. Les oeuvres exposées en sont le témoignage.

Le Retable d'Issenheim est l'oeuvre de deux grands maîtres allemands ; Grünewald, qui a exécuté toute la partie peinte du retable entre 1512 et 1516, et Nicolas de Haguenau, qui a réalisé la partie sculptée vers 1490. Ces deux artistes ont répondu à une commande du précepteur du couvent des Antonins d'Issenheim.

Le retable est constitué de 11 panneaux peints qui s'articulent autour d'une caisse centrale composée de sculptures. Tout au long des panneaux, ce polyptique raconte les différents épisodes de la vie du Christ et celle de saint Antoine l'Ermite.

Dès le début de sa carrière, Otto Dix a connaissance de l'oeuvre de Grünewald et témoigne d'une fascination pour le Retable d'Issenheim. Il s'en inspirera tant par son contenu que par l'esprit dans lequel il a été créé. Durant sa carrière, Otto Dix a réalisé son chef-d'oeuvre qui est l'équivalent du Retable d'Issenheim pour Grünewald : le triptyque de La Guerre.

Durant toute sa carrière, Otto Dix a su mettre les sujets chrétiens au service de son oeuvre. Dès ses débuts, l'artiste comprend qu'en ayant recours aux formes sacrées (les triptyques, les retables) et en traduisant ses sujets au travers de thèmes religieux (Christ en croix, Madone, Pietà) cela lui permettrait de toucher le plus grand nombre et de donner un caractère sacré et universel à ses peintures, gravures, et à tout ce qu'il dénonce ; la guerre et ce qu'il a vécu durant ses années au front pendant la Première Guerre mondiale ; le régime nazi qui lui administra le statut d' "artiste dégénéré" ; sa détention durant la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'utilisation de sujets sacrés lui permettait également de dissimuler ses angoisses sous le régime nazi, et de dénoncer le monde contemporain et son sentiment d'humiliation et d'exclusion.

Source : Musée Unterlinden.

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