Jusqu’à l’essor des sciences naturelles en Europe, le monde est un jardin : c’est le Paradis terrestre créé pour l’homme, façonné à l’image du divin. Les premiers traités de zoologie et les voyages d’exploration (d’Humboldt au périple de Darwin sur le Beagle) permettent d’accroître le nombre d’espèces connues. En parallèle des livres de Darwin, De l’origine des espèces (1859) et La descendance de l’homme (1871), l’étude des variétés anthropologiques et l’avancement de la paléoanthropologie révolutionnent les consciences. Devant ces percées en sciences naturelles, les artistes réinterprètent la nature jusqu’aux visions microscopiques d’un monde infiniment petit. La découverte de l’antiquité de la vie, de l’âge de la terre et de l’humain préhistorique suscite des questionnements : qui sommes-nous dans ce buisson du vivant ?