Gaudí, architecte de l'imaginaire
Article mis à jour le 25/02/20 18:23
Carrières de Lumières, Les Baux-de-Provence
Exposition du 6 mars 2020 au 3 janvier 2021
Les Carrières de Lumières consacre une exposition immersive à Antoni Gaudí intitulée "Gaudí, architecte de l'imaginaire". L'exposition Gaudí aux Baux-de-Provence est à voir à partir du 6 mars 2020.
L'exposition immersive "Gaudí, architecte de l'imaginaire", spécialement conçu pour les Carrières de Lumières, revient sur Antoni Gaudí, source d'inspiration pour Salvador Dalí. Ses œuvres du début du XXe siècle, d'abord qualifiées de fantasques et provocantes, sont défendues par Dalí. Le peintre publie l'article "De la beauté terrifiante et comestible de l'architecture modern style" en 1933 qui marque un regain d'intérêt pour l'Art Nouveau.
Simulation "Gaudí, architecte de l'imaginaire" © Cutback
L'exposition "Gaudí, architecte de l'imaginaire" dure une dizaine de minutes et rend hommage à ce génie de l'architecture à travers ses bâtiments aujourd'hui classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Elle propose un voyage, entre rêve et réalité, du Parc Güell à la Casa Batlló en passant par la Casa Milà et la Sagrada Família.
Par un jeu de matières et de lumières, les Carrières de Lumières prennent les formes de voûtes hyperboliques, de piliers obliques, de façades ondulées et s'ornent de motifs organiques et de mosaïques de verre et céramique. Le visiteur suit la lumière catalane d'une journée, reflet d'une illumination spirituelle pour l'artiste qui réussit à donner une forme artistique à l'abstrait.
Le matin se lève sur le parc Güell, éclairant le visiteur au milieu des moulures, colonnes ou chapiteaux mais surtout de la texture des rochers, de la lumière du soleil, du parfum des plantes, de la couleur des fleurs, du chant des oiseaux. Au rythme des courbes musicales de Gershwin, une ville imaginaire, architecture sans architecture, se recompose autour du visiteur. Celui-ci est alors entraîné dans la danse folle des trencadis, mosaïque libre et colorées.
Les visiteurs se promènent alors dans la Casa Batlló. Grands mouvements tournants, spirales, formes Art déco flottent dans l'espace. En fin d'après-midi, le visiteur sort de la Casa Batlló pour en contempler sa façade joyeuse et colorée. Mais, le double visage de cette maison, aussi appelée "la casa del ossos", se révèle peu à peu : os, tibias énormes, orbites géantes et formes menaçantes prennent place dans les Carrières.
Cet imaginaire terrible amène à une contemplation vespérale du portail de la Passion de la Sagrada Família dont Gaudi disait : "peut-être trouvera-ton extravagante cette façade mais je voudrais qu'elle réussisse à faire peur (…) afin de faire comprendre la cruauté du Sacrifice". Le visiteur entre alors dans la basilique et découvre les quatre tours-clochers grandioses. C'est alors une plongée onirique dans les reflets du soir de la basilique, entre jeux d'éclairages, de reflets, de la lumière diffuse des vitraux : l'œuvre majeure de l'architecte catalan est baignée d'un feu intense. Enfin, le soleil – sous la forme d'une rosace aux mille éclats- se couche dans les Carrières de Lumières.
Entre spirales, couleurs éclatantes, bâtisses colossales et vertigineuses, "Gaudí, architecte de l'imaginaire" met en relief la création sans limite et l'audace de l'architecte catalan.
L'exposition immersive "Gaudí, architecte de l'imaginaire" est projetée après Dalí, l'énigme sans fin.