Aubrey Beardsley (1872-1898)
Article mis à jour le 15/07/20 00:51
Musée d'Orsay, Paris
Exposition du 13 octobre 2020 au 10 janvier 2021
Initialement prévue du 15 juin 2020 au 13 septembre 2020, l'exposition Aubrey Beardsley (1872-1898) aura lieu du 13 octobre 2020 au 10 janvier 2021, en raison de la crise sanitaire du coronavirus.
Le musée d'Orsay consacre une exposition au graveur et illustrateur britannique Aubrey Beardsley. L'exposition Aubrey Beardsley est à voir à Paris à partir du 13 octobre 2020.
Aubrey Beardsley naît le 21 août 1872 à Brighton. Il décède le 15 mars 1898 à Menton alors qu'il n'a encore que 25 ans. L'exposition Aubrey Beardsley s'attache à distinguer les influences et les évolutions du style de l'artiste, présentant une centaine de dessins réunis à cette occasion au musée d'Orsay. L'exposition Aubrey Beardsley sera également visible à la Tate Britain de Londres du 4 mars 2020 au 25 mai 2020.
La carrière d'Aubrey Beardsley fut intense et prolifique, en dépit de la disparition prématurée du jeune artiste à l'âge de vingt-cinq ans. Nous proposons d'organiser au musée d'Orsay la première exposition monographique en France de cet artiste original. Il s'agira également de la première exposition d'importance consacrée à l'artiste en Europe depuis l'exposition du Victoria & Albert museum de Londres en 1966.
Ses dessins vifs et virtuoses en noir et blanc mettent en scène un univers étrange, érotique et anticonformiste, reflétant la vision du monde de cette figure originale de la scène londonienne fin-de-siècle. Son style très personnel, aisément reconnaissable, allié à la grande diffusion de ses œuvres, largement reproduites et diffusées, firent de lui un phénomène, à tel point que le critique Max Beerbohm qualifia les années 1890 à Londres de « Beardsley period ».
Aubrey Beardsley (1872-1898). Frontispiece to Chopin's Third Ballade. Royaume-Uni, Londres, Tate Collection ©Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography
L'exposition Aubrey Beardsley au musée d'Orsay déroulera un plan globalement chronologique, débutant, après une brève section de présentation de l'artiste, par les premières réalisations publiées en 1891, jusqu'à ses dernières œuvres de 1898. Après un espace consacré à la figure de l'artiste dandy qui a méticuleusement soigné son image, seront présentés ses premiers travaux, influencés par les Préraphaëlites, ainsi que sa première commande importante pour l'illustration de La Morte d'Arthur pour l'éditeur J. M. Dent. Une place sera fait à son travail pour des revues comme The Studio ou Pall Mall Magazine et les recueils comme Les Bons-Mots, dont les dessins reflètent à la fois l'influence du japonisme et la constitution d'un univers poétique et satirique très personnel.
L'année 1893 fut dominée par les dessins destinés à illustrer l'édition de Salomé d'Oscar Wilde. Ces dessins, qui figurent parmi les plus célèbres dessins d'Aubrey Beardsley, et dont les originaux ne sont pas prêtables, seront présents par l'exposition du portfolio édité en 1906, ainsi que par quelques rares prêts exceptionnels de dessins originaux.
Les années 1894-95 seront évoquées par le travail pour la publication de The Yellow Book, auquel Aubrey Beardsley collabora pour les quatre premiers numéros. Le dix-huitième siècle français, occupe une place importante dans son œuvre, à travers les dessins pour The Savoy et les illustrations de The Rape of the Lock d'A. Pope et de Mademoiselle de Maupin de Th. Gautier. L'évolution frappante du style d'Aubrey Beardsley dans ces œuvres conduit à des dessins particulièrement riches et raffinés, saturés de détails, où l'obsession du détail rejoint le style des romans du marquis de Sade.
Aubrey Beardsley (1872-1898). La Dame aux camélias, 1894, encre et aquarelle sur papier 27,9 x 18,1 cm. Royaume-Uni, Londres, Tate Collection ©Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography
L'exposition Aubrey Beardsley se terminera par une évocation des dernières commandes importantes faites à Aubrey Beardsley, notamment la série Lysistrata montrée quasiment in extenso où l'artiste s'inspire de l'univers burlesque et satirique d'Aristophane pour mettre en scène le théâtre de la révolte des femmes et de l'inversion des genres. L'artiste est alors en pleine possession de son art et joue avec différents registres stylistiques et différentes atmosphères, retourne parfois aux compositions linéaires très sobres tandis qu'il privilégie ailleurs des compositions plus exubérantes.
S'il est prévu d'exposer en grande majorité les dessins originaux d'Aubrey Beardsley (une centaine), on accordera une attention particulière à présenter quelques exemples des éditions originales de ces œuvres, afin de montrer les conditions de la diffusion de l'œuvre de l'artiste. Dans cette optique, un choix de volumes originaux sera exposé, ainsi qu'une sélection d'affiches.