Cette présentation inédite s'attache à l'intérêt de Hockney pour les outils techniques de reproduction, de production moderne des images. Animé par un désir de large diffusion de son art, "la création artistique est un acte de partage" David Hockney a, tour à tour, adopté la photographies, le fax, l'ordinateur, les imprimantes, et plus récemment l'iPhone et l'iPad.
Reconsidérant la vision du Cubisme, qui synthétise la vision d'un spectateur en mouvement autour de son sujet, Hockney se muni d'un appareil polaroïd et assemble ses "joiners" : images multiples recomposant une figure. Systématisant cette vision "polyfocale", il compose Perblossom Highway, somme de plus d'une centaine de photographies qui sont autant de points de vue différents. A la recherche de nouveaux principes d'évocation picturale de l'espace, Hockney s'inspire des rouleaux de peinture chinois qui enregistrent la perception visuelle d'un spectateur en mouvement. Combinée avec les points de vu multiples de l'espace cubiste, la cinématique chinoise lui permet de concevoir Nichols canyon qui relate son parcours en automobile de la ville de Los Angeles à son atelier sur les collines. En 1997, David Hockney revient dans le nord de l'Angleterre, sur les sites champêtres de son enfance. Ses paysages intègrent la complexité spatiale de ses recherches reconsidérant l'espace de la perspective classique. A l'aide de caméras haute définition, il anime l'espace du cubisme, celui de ses joiners de polaroids, juxtapose des écrans de télévision pour composer son cycle des quatre saisons, un sujet qui, depuis la renaissance, évoque l'inexorable passage du temps.