La deuxième salle de l'exposition est consacrée à l'évolution de la peinture religieuse sous le règne de Louis XIII. La France connaît dans cette période une situation politique plus instable liée notamment à la guerre menée contre l'Espagne à partir des années 1630. Le pouvoir royal reste cependant un ardent défenseur des différents chantiers religieux engagés à Paris. Les travaux de rénovation et de construction d'églises et de chapelles privées se poursuivent à un rythme soutenu. La peinture s'y déploie largement et deux courants artistiques vont se succéder tout au long de cette période. Simon Vouet rentre d'Italie en 1627. Dans la décennie qui va suivre, il regroupe autour de son atelier une génération de jeunes artistes qui développe une peinture décorative religieuse empreinte d'une monumentalité lyrique jusqu'alors inédite en France. Vers la fin des années 1630, une peinture sobre, harmonieuse et mesurée va se diffuser autour de la figure tutélaire de Nicolas Poussin. De nombreux peintres comme La Hyre, Champaigne ou Le Sueur vont se rallier à cette nouvelle tendance picturale qui prend le nom d' « atticisme parisien ». L'exposition présente des exemples illustres de ces deux courants comme l'Adoration du nom divin par quatre saints de Simon Vouet (Paris, église Saint-Merri), Le Songe d'Élie de Philippe de Champaigne (Le Mans, musée Tessé) ou les dessins de Laurent de La Hyre pour la Tenture de la vie de saint Etienne (Paris, musée du Louvre).