De nombreuses expositions individuelles et collectives accompagnent depuis 1975 son évolution artistique. En 2002, Candida Höfer présente à la documenta 11 à Kassel, le cycle "Zwölf – Twelve", sur la célèbre sculpture de Rodin, "Les Bourgeois de Calais". En 2003, elle expose à la Biennale de Venise.
Elle ne se considère pas comme une photographe-archiviste inventoriant les lieux publics culturels, mais comme une artiste qui tente de restituer l'impression première que lui ont laissée ces espaces désertés. Après avoir déjà photographié de nombreux musées, elle s'est attachée au vaste univers que constitue le Palais-Musée du Louvre. Si elle connaissait bien l'ancien Louvre, elle a redécouvert pendant ce travail de commande les espaces anciens et nouveaux du Grand Louvre. L'ensemble des galeries de peinture et sculpture qu'elles a sélectionnées, sont le résultat de plusieurs visites faites le mardi, jour de fermeture. Cette série d'une quinzaine de photographies (neuf sont présentées dans l'exposition), permet de couvrir un des éléments essentiels de l'histoire du palais et une spécificité de l'architecture muséographique, la galerie. On voyage ainsi dans le temps, de la galerie d'Apollon du XVIIe siècle à la nouvelle salle de la Joconde récemment aménagée par Lorenzo Piqueras, en passant bien sûr par l'axe central du Louvre, la Grande Galerie, puis les galeries Daru, Melpomène, Michel-Ange, la salle des Caryatides, la galerie Marie de Médicis de Rubens, les salles rouges du XIXe siècle… (…) Par le choix du thème de la galerie, la voûte en berceau plus ou moins cintrée devient ainsi le motif récurrent, le signe caractéristique de ces images. Elle creuse en profondeur la vue, comme si le regard pouvait s'engouffrer dans un tunnel à perspective infinie. Généralement, les oeuvres, tableaux accrochés sur les murs ou sculptures sur socle, placées sur les côtés laissent un grand vide central et un espace déambulatoire incitant à la promenade. (….)