En 1931, il est engagé par le sculpteur André Vigneau comme opérateur. Entre deux missions, il arpente les rues de Paris et de banlieue, faisant de ces lieux son studio. Tout au long de sa vie, Robert Doisneau a été fasciné par la banlieue. Jean-François Chevrier parle du besoin de Doisneau de "fixer ce qui était en train de disparaître" et de laisser "le souvenir de ce petit monde qu’il aimait". Il admirait Eugène Atget qui avait bien plus tôt photographié Paris, ses rues, ses places publiques ou ses théâtres de boulevard. Son premier reportage sur le marché aux puces de Saint Ouen est publié en 1932 dans "Excelsior". Après avoir effectué son service militaire dans les Vosges, il retrouve Lucien Chauffard, rencontré à l’Atelier Ullman, au service photo des usines Renault à Boulogne Billancourt. Pendant 5 ans, il photographie les ateliers, les foules d’ouvriers, les chaînes de montage... Il est licencié en 1939 pour retards répétés.