Albrecht Altdorfer. Maître de la Renaissance allemande
Article mis à jour le 07/07/20 18:30
Musée du Louvre, Paris
Exposition du 1er octobre 2020 au 4 janvier 2021
Initialement prévue du 23 avril 2020 au 3 août 2020, l'exposition Albrecht Altdorfer. Maître de la Renaissance allemande aura lieu du 1er octobre 2020 au 4 janvier 2021, en raison de la crise sanitaire du coronavirus.
Le musée du Louvre présente l'exposition "Albrecht Altdorfer. Maître de la Renaissance allemande", une exposition à voir à partir du 1er octobre 2020 à Paris. Le peintre, dessinateur et graveur allemand Albrecht Altdorfer est un artiste majeur du XVIe siècle. L'exposition "Albrecht Altdorfer. Maître de la Renaissance allemande réunit près de 200 œuvres (peintures, gravures, dessins, sculptures et objets d’art).
La première section de l'exposition "Albrecht Altdorfer. Maître de la Renaissance allemande", permet de caractériser le style de ses années de jeunesse (entre 1506 et 1512 environ). On ignore tout de la formation d’Albrecht Altdorfer mais on sait l’importance des estampes qui lui font connaître les réalisations de ses contemporains allemands, Albrecht Dürer et Lucas Cranach, avec lesquels il entend rivaliser, mais aussi celles des artistes italiens du Quattrocento qui nourrissent son inspiration, notamment Andrea Mantegna. Les dessins en clair-obscur, véritable spécialité d’Albrecht Altdorfer, montrent sa grande capacité d’expressivité, comme dans le Départ pour le sabbat.
La maturité artistique d’Albrecht Altdorfer se situe entre 1512 et 1520. Sa notoriété est bien établie dès 1512, en témoigne l’inventive série de la Chute et Rédemption de l’Humanité, 40 bois gravés de 7 x 5 cm seulement, dont la fortune artistique est immédiate et considérable. Cette suite d’estampes lui sert de laboratoire d’expérimentation pour faire évoluer son style, qui devient plus dynamique, notamment dans son traitement du paysage et de la perspective. Au même moment, Albrecht Altdorfer est consacré au rang des grands artistes officiels de l’empereur Maximilien Ier. Il participe aux commandes impériales, qui font l’objet d’une section à part entière, avec le livre de prière de Maximilien, les bois gravés pour l’Arc de Triomphe ou encore les miniatures et les gravures du Cortège triomphal.
Parallèlement à l’achèvement de ces prestigieuses commandes, Albrecht Altdorfer travaille à de grands cycles narratifs, consacrés à la vie et à la Passion du Christ et à la légende de saint Florian, qui marquent un premier apogée dans sa carrière de peintre. Ils dénotent une puissance dramatique nouvelle que l’on retrouve au même moment dans son œuvre dessiné et gravé.
Dans la dernière section de l'exposition "Albrecht Altdorfer. Maître de la Renaissance allemande", consacrée à la fin de sa carrière (vers 1522-1538), on voit comment l'artiste, fort de sa renommée, reçoit des commandes de la cour de Bavière, tout en continuant à travailler pour le patriciat de Ratisbonne. Se consacrant essentiellement à la peinture, Albrecht Altdorfer explore de nouveaux genres (portraits, allégories, grands décors) et continue de se nourrir des nouveautés de son temps. C’est une période marquée par un enrichissement significatif de son répertoire pictural.
Au cours de ce parcours suivant la biographie d’Albrecht Altdorfer, plusieurs sections thématiques viennent mettre en valeur des spécificités de son art. La première est dédiée à l’ornement et l’orfèvrerie, auxquels il consacre de nombreuses estampes (23 eaux-fortes), présentées en regard avec des coupes de la même époque. Les suivantes s’attachent au paysage et à l’architecture, genres dans lesquels Albrecht Altdorfer innove en les explorant pour eux-mêmes. Il est en effet l’un des premiers à exécuter des paysages et des intérieurs d’églises sans personnages, dans une recherche parallèle à celle menée non loin de là, à Passau, par son contemporain Wolf Huber.